En tout cas, c'est Le Figaro qui le dit. Bon, remarquons quand même que Le Figaro a toujours eu l'habitude d'étriller le système de vélopartage de la Ville de Paris, il ne faut donc pas s'étonner de ce genre d'article de leur part :) Surtout que Velib' reste un incontestable succès avec plus de 70 millions de trajets effectués à ce jour.

Les chiffres cités sont quand même instructifs. Velib' serait passé de 200.000 à 160.000 abonnés depuis juillet. Parmi les explications avancées, on notera :

• La qualité de service, notamment la disponibilité, est l'une des cause principales de non-réabonnement.
• Les processus de réabonnement méritent d'être simplifiés.

On ne découvre pas grand chose chez mobizen... Nous avons les mêmes défis : la qualité de service avant tout, et au cœur de celle-ci, les processus clés qui permettent de gérer les évènements avec fluidité.

En revanche, cela montre bien les 2 modèles de développement très différents des offres de transport individuel en libre-service, avec :

• D'un côté, un "service public" qui se lance en grand, façon big-bang, enregistre plein d'abonnés au début, mais doit gérer le risque de déception et de décroissance ensuite.
• D'un autre côté, un service privé qui commence très petit, avec une poignée de véhicules, dont la croissance est exponentielle, c'est à dire faible en volume au démarrage, et de plus en + important ensuite.

Chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients... C'est vrai qu'on rêverait d'avoir la visibilité de Velib' ! Mais une voiture est un objet plus complexe et plus couteux qu'un vélo. Il suffit de comparer le prix d'un embrayage de voiture avec celui d'une chaîne de vélo... Ou le prix d'une banquette auto, même en tissu, avec celui d'une selle ! L'autopartage est donc forcément plus risqué techniquement et commercialement que le vélopartage, et je suis assez soulagé que nous ayons adopté notre mode de développement progressif et raisonnable.

Ce bulletin a été posté par David, on 3.26.2010. Vous pouvez laisser un commentaire.